"psychologue, psychotherapeute, TCC, psychopraticienne, psycho-praticienne"
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Le manque de sommeil de la future maman et son impact sur le développement du bébé.

08/02/2025

Le manque de sommeil de la future maman et son impact sur le développement du bébé.

Cette étude a été conduite en Chine et révÚle que le bébé pourrait alors développer des troubles neurologiques avec des conséquences sur ses capacités cognitives, d'apprentissage et des troubles comportementaux. Les garçons seraient plus touchés que les filles.

Le facteur privilĂ©giĂ© expliquant cette nouvelle information est liĂ© au glucose, et plus particuliĂšrement, Ă  son mĂ©tabolisme pendant ce sommeil tronquĂ©. Le bĂ©bĂ© serait impactĂ© parce que, dans certains cas, la sĂ©crĂ©tion d'insuline (hormone de rĂ©gulation du glucose) de la future maman aurait un effet sur la sĂ©crĂ©tion d'insuline du fƓtus et in fine sur le dĂ©veloppement neurologique du foetus.

Les risques ne sont pas seulement à court-terme mais la croissance de l'enfant serait impactée à plus long-terme.

Le second facteur serait l'augmentation des niveaux de stress et d'inflammation dans le corps. Une étude menée par les chercheurs de l'Université de Pittsburgh, aux Etats-Unis, a démontré que ce mauvais sommeil de la future mÚre pouvait avoir des répercussions sur les défenses immunitaires du bébé et ralentir sa croissance in-utéro. En effet, les troubles du sommeil maternels entraßnent une surproduction de cytokines (des hormones du systÚme immunitaire) qui dégradent la capacité de se défendre contre la maladie, avec également des conséquences vasculaires et peuvent aussi conduire à une naissance prématurée. C'est également un facteur déclenchant de dépression.

De plus, une étude publiée dans Obstetrics & Gynecology montre que les femmes avec une insomnie ou une apnée du sommeil pendant leur grossesse auraient deux fois plus de risques de donner naissance à un bébé prématuré. Ainsi, en France, chaque année, entre 50 000 et 60 000 bébés prématurés naissent et les chiffres sont en augmentation. L'arrivée d'un bébé prématuré est parfois synonyme d'handicaps, voire de mortalité dans les cas les plus graves. Aux facteurs déjà identifiés, tels que l'hypertension ou une infection pendant la grossesse, l'insomnie et l'apnée du sommeil pourraient constituer de nouvelles causes. L'insomnie augmenterait de 40% les risques de naissances avant terme. Les problÚmes de sommeil élevaient aussi le risque de naissance trÚs prématurée, 5,3% des femmes donnant naissance à moins de 34 semaines de grossesse, alors que ce pourcentage est à 2,9% dans la population générale de futures mÚres.

Enfin, en parallÚle des naissances prématurées et du faible poids à la naissance, la mauvaise qualité de sommeil des femmes enceintes pourrait avoir des répercussions sur la gestion émotionnelle future des bébés et des enfants en mettant l'accent sur des émotions négatives plus fréquentes chez le bébé que dans la cohorte générale. Ces éléments ont été vérifiés par IRM cérébral. La qualité du sommeil prénatal de la mÚre a une incidence sur le développement néonatal fronto-limbique (sphére du développement émotionnel) et prédit une plus grande émotionnalité négative chez les nouveau-nés, un facteur de risque pour les problÚmes de santé mentale ultérieurs.

Une seconde Ă©tude publiĂ©e dans le Lancet en octobre 2023 prĂ©cise aussi que les nouveau-nĂ©s nĂ©s dont la mĂšre connaissait des troubles du sommeil, prĂ©senteraient des altĂ©rations significatives de leur dĂ©veloppement Ă©motionnel (symptĂŽmes d'hyperactivitĂ©, comportement accru de prise de risque pendant la pĂ©riadolescence et une dysrĂ©gulation Ă©motionnelle dans la petite enfance) et des schĂ©mas sommeil-Ă©veil immatures. Les altĂ©rations chez les futures mĂšres de certaines phases du sommeil conduiraient Ă  des traits dĂ©pressifs qui persisteraient jusqu'Ă  l'Ăąge moyen chez les nouveau-nĂ©s. Cette publication repose sur la recherche menĂ©e par une Ă©quipe de l'UniversitĂ© de Colombia et met l'accent sur les mĂšres qui souffrent de troubles du sommeil pendant la grossesse, en particulier au cours du deuxiĂšme trimestre et sans omettre le troisiĂšme trimestre. 

Dans cette cohorte, l'incidence des troubles du sommeil chez les nourrissons ùgés de 0 à 3 mois était de 40,5 %. D'autres facteurs complétaient le risque de sommeil altéré de la mÚre, à savoir, un faible niveau d'éducation du pÚre, la dépression du pÚre, la dépression post-partum maternelle, l'anxiété postpartum et le trouble du sommeil postpartum.

Pour conclure, il est indĂ©niable que les futures mamans doivent prendre soin de leur sommeil, d'une part, pour leur bien-ĂȘtre et dans un second temps pour donner toutes ses chances au futur bĂ©bĂ© de ne pas connaitre de troubles neurologiques et comportementaux qui dĂ©graderont son futur.

Les thérapies cognitives et comportementales sont une aide précieuse pour au moins 70% des personnes souffrant de troubles du sommeil. De plus, seulement huit séances, en général, sont suffisantes pour améliorer significativement les nuits.

Bibliographie :

Hoyniak, C. P., Whalen, D. J., Luby, J. L., Barch, D. M., Miller, J. P., Zhao, P., Triplett, R. L., Ju, Y. E., Smyser, C. D., Warner, B., Rogers, C. E., Herzog, E. D., & England, S. K. (2024). Sleep and circadian rhythms during pregnancy, social disadvantage, and alterations in brain development in neonates. Developmental Science, 27(3), Article e13456. https://doi.org/10.1111/desc.13456

https://profiles.wustl.edu/en/publications/sleep-and-circadian-rhythms-during-pregnancy-social-disadvantage-

Prenatal Sleep Health and Risk of Offspring Neurodevelopmental Issues, Including ADHD - News

October 25, 2023

The study "Prenatal sleep health and risk of offspring ADHD symptomatology and associated phenotypes: a prospective analysis of timing and sex differences in the ECHO cohort," was published Oct. 12, 2023, in The Lancet, Regional Health Americas.

https://www.columbiapsychiatry.org/news/lancet-regional-health-americas-october-2023

Health Rounds: Sleep shortage during pregnancy may hurt baby's brain - By Nancy Lapid

September 27, 20247:12 PM GMT+2Updated 4 months ago

https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/health-rounds-sleep-shortage-during-pregnancy-may-hurt-babys-brain-2024-09-27/

Lin, X., Zhai, R., Mo, J. et al. How do maternal emotion and sleep conditions affect infant sleep: a prospective cohort study. BMC Pregnancy Childbirth 22, 237 (2022). https://doi.org/10.1186/s12884-022-04504-6

https://bmcpregnancychildbirth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12884-022-04504-6

Grossesse : le manque de sommeil impacterait le cerveau du bébé selon une étude

Publié le 30 sept. 2024 par Guillaume Botton

https://www.parents.fr/actualites/grossesse/grossesse-le-manque-de-sommeil-impacterait-le-cerveau-du-bebe-selon-une-etude-1104298

Cerveau : le manque de sommeil pendant la grossesse impacterait le bébé

Par Diane Cacciarella - Publié le 29.09.2024 à 11h15

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/49288-Cerveau-manque-sommeil-grossesse-impacterait-le-bebe

Julie Paulovic. Les troubles du sommeil et la grossesse. Gynécologie et obstétrique. 2016. dumas-

01394080

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01394080/document

Study finds prenatal sleep quality affects newborn brain structure and emotional health

By Vijay Kumar MalesuReviewed by Lily Ramsey, LLM – 1 Nov 2024

https://www.news-medical.net/news/20241101/Study-finds-prenatal-sleep-quality-affects-newborn-brain-structure-and-emotional-health.aspx

Lavonius, M., Railo, H., Karlsson, L. et al. Maternal sleep quality during pregnancy is associated with neonatal auditory ERPs. Sci Rep 10, 7228 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-64160-8

https://www.nature.com/articles/s41598-020-64160-8

Effect of Sleep Restriction during Pregnancy on Fetal Brain Programming and Neurocognitive Development of Offspring: A Review

Kamalesh K. Gulia 1 1 Division of Sleep Research, Department of Applied Biology, Biomedical Technology Wing, Satelmond Palace, Sree Chitra Tirunal Institute for Medical Sciences and Technology, Trivandrum, Kerala, India

https://www.thieme-connect.com/products/ejournals/pdf/10.1055/s-0043-1770157.pdf

Le sommeil des futures mamans

08/02/2025

Le sommeil des futures mamans

Pendant cette pĂ©riode, la future maman est confrontĂ©e Ă  de nombreux dĂ©fis. Ceux-ci varient selon l'avancĂ©e de la grossesse. La femme enceinte doit rĂ©pondre Ă  des changements physiologiques et hormonaux qui altĂšrent le sommeil de maniĂšre importante. Leur corps doit rĂ©pondre Ă  des besoins plus importants pour soutenir le dĂ©veloppement du fƓtus. Par ailleurs, ce corps subit des transformations physiques significatives pour accueillir le dĂ©veloppement du fƓtus. Ces transformations vont perturber le sommeil de la femme enceinte Le dernier point crucial est que la grossesse est pour de nombreuses femmes source de stress et d'anxiĂ©tĂ©. Les questions sont nombreuses, relatives Ă  l'accouchement, la santĂ© du futur bĂ©bĂ© ainsi que les changements Ă  venir dans la vie quotidienne et dans le couple.

Le sommeil va permettre à la future maman de se reposer et de récupérer physiquement. Il est donc primordial. Il va aussi permettre en étant plus reposée de mieux gérer les émotions et l'anxiété.

Le temps de sommeil varie selon les femmes et il correspond au besoin des adultes en gĂ©nĂ©ral. Les siestes ne sont pas une nĂ©cessitĂ©. Elles peuvent cependant ĂȘtre un bĂ©nĂ©fice lorsque les nuits ne sont pas rĂ©paratrices mais elles doivent aussi rĂ©pondre aux prescriptions habituelles relatives aux siestes pour ne pas mettre en pĂ©ril la nuit suivante.

Le sommeil varie selon les trois trimestres de grossesse.

Le sommeil pendant le premier trimestre de la grossesse

De nombreuses femmes connaissent de la fatigue, de la somnolence pendant la journée et des réveils pendant la nuit. Certaines d'entre elles ont besoin de siestes (surtout à partir de la dixiÚme semaine de grossesse). Elles rapportent également une augmentation de la durée de sommeil de nuit et des difficultés plus marquées d'endormissement. En conclusion, la qualité du sommeil est altérée et la durée de sommeil lent profond connait une diminution en début de grossesse.

Au niveau corporel et au niveau physiologique, les mastodynies (les seins prenant du volume et douloureux) et les nausées du soir perturbent le sommeil.

Un facteur complĂ©mentaire est que le corps de la future mĂšre connait des fluctuations d'hormones pendant ce premier trimestre, et tout particuliĂšrement, une augmentation importante de la progestĂ©rone ainsi que la sĂ©crĂ©tion d'ƓstrogĂšnes dĂšs le dĂ©but de la grossesse. La progestĂ©rone a surtout pour rĂŽle de dĂ©contracter les muscles lisses de l'utĂ©rus pour donner plus d'espace au fƓtus et de faciliter l'accouchement. À un taux Ă©levĂ©, elle peut conduire Ă  un relĂąchement du plancher pelvien qui soutient la vessie et provoquer les pertes urinaires. En outre, un niveau significatif de l'hormone gonadotrophine chorionique (hCG) stimule la fonction rĂ©nale. Il ne faut pas oublier les effets sĂ©datifs et soporifiques de la progestĂ©rone, ce qui explique la somnolence. La progestĂ©rone agit comme un vĂ©ritable somnifĂšre. La future maman va alors faire une sieste trop longue ou se coucher trop tĂŽt le soir ce qui va conduire Ă  de l'hypersomnie puisqu'il n'y a pas un vrai besoin de dormir. Cette hormone a Ă©galement le pouvoir de dĂ©clencher de l'hyperĂ©motivitĂ© et dans cette pĂ©riode de stress relative Ă  la grossesse, ce peut ĂȘtre une nouvelle perturbation au sommeil. « Les troubles du sommeil du dĂ©but de grossesse peuvent ĂȘtre un signe d'alerte d'une anxiĂ©tĂ© ou d'une dĂ©pression », note la Haute AutoritĂ© de santĂ© (HAS) dans ses recommandations sur la prise en charge du patient adulte se plaignant d'insomnie en mĂ©decine gĂ©nĂ©rale.

Le sommeil pendant le second trimestre de la grossesse

Pendant ce trimestre, les femmes se disent moins fatiguées et plus actives. Les taux hormonaux en forte augmentation pendant le premier trimestre se stabilisent. La qualité du sommeil s'améliore alors et l'endormissement devient moins long et les insomnies diminuent.

Toutefois, pour certaines femmes enceintes, des rĂ©veils nocturnes apparaissent en lien avec les modifications anatomiques et de la compression de la veine cave. Il faut Ă©galement noter que le foetus commence Ă  bouger. De plus, environ 30 % des femmes commencent Ă  ronfler ce qui est une nouveautĂ© historique pour elles ! Des perturbations possibles du sommeil sont aussi liĂ©es aux brĂ»lures d'estomac et remontĂ©es acides, contractions utĂ©rines, aux mouvements de plus en plus prĂ©sents du fƓtus, des crampes au niveau des jambes et des impatiences des membres infĂ©rieurs. La mise en place de coussins pour un soulagement du reflux gastro-Ɠsophagien ou encore le fait de dormir Ă  moitiĂ©-assise peuvent apporter un soulagement. Si ce n'est pas suffisant, c'est Ă  discuter avec son mĂ©decin. Celui-ci vous accompagnera Ă©galement pour tout ce qui concerne les crampes. Le sommeil est trop important et il ne faut pas avoir une dette de sommeil avant le troisiĂšme trimestre qui sera plus difficile !

Le sommeil pendant le troisiĂšme trimestre de la grossesse

Au fur et à mesure que le terme se profile, la plupart des futures mamans indiquent un délai d'endormissement plus long, un sommeil moins réparateur, des éveils nocturnes plus fréquents ainsi que des insomnies. Par des publications scientifiques, nous savons que la typologie du sommeil change : augmentation du sommeil léger (stades 1 et 2 du sommeil lent), diminution du sommeil profond (stade 3 du sommeil lent) et diminution du sommeil paradoxal.

Ces troubles du sommeil sont expliquĂ©s par l'inconfort physique, dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ© dans les paragraphes prĂ©cĂ©dents, qui s'accentue. Les mouvements du fƓtus deviennent plus intenses parce qu'il manque de place et bouge plus en raison de la libĂ©ration de la prolactine (hormone), qui le nourrit et l'excite avec des pics entre 20 heures et minuit ou entre 22 heures et 2 heures du matin.

Par ailleurs, l'approche du terme engendre des rĂȘves ou cauchemars dĂ©clenchĂ©s en grande partie par l'anxiĂ©tĂ© de l'accouchement physique et mental. Certaines futures mamans connaissent des troubles de l'attention, de la concentration et de la mĂ©moire.

Le manque de sommeil doit retenir toute l'attention des futures mÚres et professionnels parce qu'il peut conduire à des troubles tels que la dépression post-partum ou encore le retour d'anciens troubles comme, par exemple, les troubles obsessionnels compulsifs avec une sévérité plus significative. Certaines mÚres rapportent des troubles compulsifs avec des pensées telles que des violences sur les bébés.

Le sommeil aprĂšs la grossesse

Selon des chercheurs britanniques de l'Université de Warwick, la premiÚre année suivant la naissance de leur enfant, les mÚres ont une diminution de sommeil de quarante minutes par nuit : le sommeil du nouveau-né n'est pas stabilisé et les parents le surveille. De plus, les parents le nourrissent pendant la nuit. L'allaitement et sa durée peuvent amener un peu plus de fatigue tout en gardant à l'esprit que les experts privilégient cette démarche. Les suites de l'accouchement induites par des douleurs physiques ou les angoisses inhérentes à ce nouveau rÎle sont un facteur de réduction de sommeil.

En outre, l'évaluation de la qualité du sommeil des nouvelles mamans baisse de 1,53 point sur l'échelle d'évaluation.

Une autre Ă©tude britannique de janvier 2019 Ă©tablit la diminution du temps et de satisfaction du sommeil jusqu'Ă  3 mois aprĂšs l'accouchement.

AprÚs l'accouchement 30 % des femmes se plaignent encore de troubles du sommeil et compensent leur mauvais sommeil en demeurant au lit le matin et en faisant la sieste aprÚs le déjeuner.

Le fait de moins ou mal dormir les exposent à un risque plus élevé de développer une dépression post-partum.

Les résultats montrent ainsi qu'il leur faudrait entre quatre et six ans pour retrouver les niveaux de satisfaction et de durée de sommeil d'avant la grossesse.

En effet, le manque de sommeil peut entraĂźner une fatigue extrĂȘme, rendant les activitĂ©s quotidiennes plus difficiles.

L'insomnie associée à la grossesse

L'insomnie est tributaire de plusieurs facteurs et se rencontre dans divers stades du sommeil. Il est alors primordial d'en faire une analyse fine pour trouver la meilleure réponse à ce trouble qui peut avoir des conséquences néfastes pour le bébé, la maman et la famille.

Les thérapies cognitives et comportementales sont l'une des solutions mises en avant pour des résultats qui excÚdent 70%. La Haute Autorité de la Santé les privilégient d'ailleurs avant tout autre mesure. De toute façon, la prise de médicament n'est pas conseillée pendant la grossesse et l'allaitement. Se rapprocher d'un professionnel médical pour la meilleure prise en charge !

Ces thérapies vont axer la résolution du trouble sur l'éducation au bon sommeil avec des mesures bien établies qui fonctionnent et sont trÚs souvent oubliées, la réduction du temps passé au lit pour une meilleure qualité du sommeil et aussi un délai d'endormissement meilleur, le contrÎle du stimulus, c'est-à-dire, associer la chambre à coucher au sommeil et non à des activités autres, de la relaxation et une approche cognitive pour travailler sur les croyances liées au sommeil.

Bibliographie :

Le stress pendant la grossesse a ensuite un impact sur le sommeil des bébés, selon une étude

https://www.radiofrance.fr/franceinter/le-stress-pendant-la-grossesse-a-ensuite-un-impact-sur-le-sommeil-des-bebes-selon-une-etude-8102099

Par La rédaction numérique de France Inter, Sophie Bécherel

Publié le samedi 30 septembre 2023 à 17h54

Grossesse : le manque de sommeil impacterait le cerveau du bébé selon une étude

https://www.parents.fr/actualites/grossesse/grossesse-le-manque-de-sommeil-impacterait-le-cerveau-du-bebe-selon-une-etude-1104298

Publié le 30 sept. 2024 par Guillaume Botton

Les troubles du sommeil pendant la grossesse

https://www.therasomnia.com/dossiers/les-troubles-du-sommeil-pendant-la-grossesse

mis Ă  jour le 03 octobre 2024

Les femmes enceintes ont-elles besoin de dormir davantage ?

https://www.santemagazine.fr/grossesse/grossesse-et-sante/les-femmes-enceintes-ont-elles-besoin-de-dormir-davantage-1056087

Publié le 12 févr. 2024 par Manon Duran

L'importance du sommeil pendant la grossesse

https://fr.medcline.eu/blogs/grossesse-et-maternite/quelle-est-limportance-du-sommeil-pendant-la-grossesse

Les troubles du sommeil pendant la grossesse

https://www.santemagazine.fr/grossesse/grossesse-et-sante/sommeil-ce-qui-change-pendant-la-grossesse-279338

Publié par Elena Bizzotto|Mis à jour le 07 mars 2024 par Mathilde Pujol

DĂ©pression prĂ©natale : quand le mal-ĂȘtre s'impose pendant la grossesse

https://www.santemagazine.fr/grossesse/grossesse-et-sante/depression-prenatale-quand-le-mal-etre-simpose-pendant-la-grossesse-902097

Publié le 25 janv. 2022 par Magali Regnier

Relever les problÚmes de sommeil pendant la période périnatale

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Le tabagisme passif des animaux.

13/01/2025

Le tabagisme passif des animaux.

Brigitte Henriquez, professeure en toxicologie Ă  l'École VĂ©tĂ©rinaire de Maisons-Alfort, explique pour le Huffington Post, qu'"en ayant une frĂ©quence respiratoire plus Ă©levĂ©e que celle de l'homme, l'animal ingurgite encore plus rapidement et en plus grande quantitĂ© le gaz toxique de la fumĂ©e. » Et il serait probable que les animaux de petits gabarits (oiseaux, chiots, chatons, etc.) y soient encore plus sensibles.

  • PremiĂšres consĂ©quences sur les voies respiratoires :
    • les inflammations : aprĂšs une exposition prolongĂ©e et rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  la fumĂ©e de cigarette, une inflammation de la gorge et des voies respiratoires de votre animal de compagnie peut se dĂ©velopper dont toux chronique, douloureuse et fatigante pour l'animal.
    • Une bronchite chronique peut aussi s'installer dans les poumons de chat ou chien.
  • Secondes consĂ©quences sur les voies respiratoires : les cancers
    • Les substances toxiques libĂ©rĂ©es par la fumĂ©e de cigarette semblent ĂȘtre responsables du dĂ©veloppement de cancers du nez, de la gorge ou des poumons chez les chiens et les chats.
    • De plus, les chats sont touchĂ©s par le cancer de type « lymphome » significativement augmentĂ© chez eux par le tabagisme passif.
  • De la mĂȘme maniĂšre, une Ă©tude menĂ©e chez les rongeurs et les oiseaux a montrĂ© que chez ces animaux, il y a aussi un lien entre tabagisme passif et maladies du systĂšme respiratoire.
    • Ils seraient aussi Ă  l'origine d'infections cutanĂ©es et entraĂźneraient une hausse du risque de prise de poids aprĂšs castration.

Les animaux sont impactés par le tabagisme selon trois axes :

  • Par contact, avec l’exemple mentionnĂ© ci-dessous avec les chats
    • Les chats seraient d'ailleurs davantage exposĂ©s Ă  tous ces dangers, car lorsqu'ils se lĂšchent pour faire leur toilette, les fĂ©lins ingĂšreraient en plus des particules de tabac. En effet, quand l'animal se couche sur le tapis, le canapĂ©, ou les vĂȘtements d'un fumeur, il collecte des rĂ©sidus de cigarette dans sa fourrure.
  • Par inhalation, lorsqu’ils sont Ă  proximitĂ© du fumeur ou vapoteur
  • Par ingestion, lorsqu’ils mangent des mĂ©gots ou des cendres.

Pour se sevrer du tabac, la thĂ©rapie comportementale et cognitive est trĂšs efficace et multiplie par deux les chances de rĂ©ussite. C'est l'une des seules approches non-mĂ©dicamenteuses dont l'efficacitĂ© est scientifiquement prouvĂ©e. En outre, elle peut ĂȘtre combinĂ©e Ă  la prise de substituts nicotiniques ou d'une mĂ©dication d'aide au sevrage sous la supervision d'un professionnel mĂ©dical. La probabilitĂ© de rĂ©ussite est encore plus Ă©levĂ©e lorsque le traitement mĂ©dicamenteux est associĂ© Ă  une psychothĂ©rapie.

Comme dans toutes les prises en charge avec les thĂ©rapies cognitives et comportementales, un questionnement va ĂȘtre rĂ©alisĂ© avec le client pour connaitre de maniĂšre prĂ©cise le nombre de cigarettes, les prises Ă  quel moment de la journĂ©e, Ă  quand remonte la derniĂšre cigarette, quand a Ă©tĂ© initiĂ©e la premiĂšre cigarette, l'entourage fume-t'il
 quelles Ă©motions
 Pour une analyse fine, le psycho-praticien peut s'appuyer sur de nombreux questionnaires et Ă©chelles relatives Ă  cette addiction. En outre, des questionnaires relatifs Ă  de potentielles comorbiditĂ©s (dĂ©pression par exemple) sont proposĂ©s Ă  la personne souhaitant quitter la cigarette.

L'alliance avec la personne en attente de sevrage et le psycho-praticien sera toujours dans l'acceptation totale, bienveillante, sans jugement et avec empathie.

La personne motivĂ©e Ă  l'arrĂȘt du tabac va apprendre des stratĂ©gies pour faire face Ă  l'envie de fumer et en mĂȘme temps va recevoir une Ă©ducation thĂ©rapeutique Ă  cette addiction. Au niveau comportemental, il s'agira alors de gĂ©rer les situations Ă  risque, de maintien et de rechute en adoptant des stratĂ©gies alternatives. De plus, plusieurs techniques peuvent ĂȘtre proposĂ©es : le contrĂŽle du stimulus, la visualisation, la relaxation, la technique de rĂ©solution de problĂšme, l'apprentissage de compĂ©tences telles que l'affirmation de soi ou la gestion du stress ainsi que des Ă©motions.

Au niveau cognitif, un travail (restructuration cognitive ou mĂ©thode des cercles vicieux) va ĂȘtre rĂ©alisĂ© en collaboration entre le client et le psycho-praticien pour dĂ©terminer les pensĂ©es automatiques, les Ă©motions, les cognitions ainsi que les croyances dysfonctionnelles sur le sujet de cette addiction au tabac. Par ailleurs, la prise en charge va mettre en avant les bienfaits de l'arrĂȘt du tabagisme Ă  long terme (qualitĂ© de vie, Ă©conomies d'argent...).

Les propriĂ©taires d'animaux ne sont pas toujours conscients du tabagisme passif des animaux mĂȘme si de nombreux maĂźtres ont une relation affective forte avec eux.

Si vous ne souhaitez pas ou ne parvenez pas à vous sevrer du tabac, prenez des précautions telles que :

  • Fumez Ă  l'extĂ©rieur de votre domicile
  • Fumez Ă©loignĂ© de votre animal de compagnie
  • Mettez hors de portĂ©e de votre animal les cendres et mĂ©gots de cigarette
  • Lavez-vous les mains aprĂšs avoir fumĂ© une cigarette
  • Nettoyez de façon rĂ©guliĂšre votre domicile et plus particuliĂšrement les tapis pour dĂ©loger tous les rĂ©sidus toxiques du tabac que votre animal pourrait ingĂ©rer.

Bibliographie :

https://cnct.fr/ressource/actualites/tabagisme-passif-danger-animaux/

https://www.tabacstop.be/nouvelles/les-effets-de-la-fum-e-de-cigarette-chez-votre-animal-de-compagnie

https://www.lacompagniedesanimaux.com/conseil-veterinaire/quels-sont-les-dangers-du-tabagisme-passif-pour-nos-animaux.html?srsltid=AfmBOoqMUrpbKxxRIMw-PtkQu8goMGCDIvcK6Nwk-YzQO9o-ng0xX52P

https://www.spa-lyon.org/tabagisme-passif-vos-animaux-en-sont-aussi-victimes/

Anne Staub. Tabagisme passif et animaux de compagnie : bilan des connaissances actuelles. MĂ©decine

vĂ©tĂ©rinaire et santĂ© animale. 2009. ïżżdumas-04557353ïżż

https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/les-conseils-du-veterinaire/tabagisme-passif-un-danger-pour-vos-animaux-de-compagnie-4167360

https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/tabac/articles/6627-therapie-comportementale-cognitive-tcc-tabac.htm

P. Guichenez, M. Underner, J. Perriot, Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) dans le sevrage tabagique : quels outils pour le pneumologue ?, Revue des Maladies Respiratoires, Volume 36, Issue 5, 2019, Pages 600-609, ISSN 0761-8425, https://doi.org/10.1016/j.rmr.2019.04.001.

(https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/...)

 

Appelés aussi nicopouches, nicopods ou encore de SNUS sans tabac

12/01/2025

Appelés aussi nicopouches, nicopods ou encore de SNUS sans tabac

Les pouches sont conditionnĂ©es dans une boĂźte ronde, contenant en gĂ©nĂ©ral une vingtaine de sachets de nicotine. L’argument de taille de l’industrie du tabac est que l’ex-fumeur rĂ©alisera de belles Ă©conomies, puisque leur prix reprĂ©sente environ la moitiĂ© de celui d'un paquet de cigarettes.

Ces sachets, qui se glissent entre la lĂšvre et la gencive, diffusent de la nicotine pendant plusieurs dizaines de minutes par la muqueuse buccale . De nombreux utilisateurs pensent que le tabac est addictif alors que ce n’est pas le tabac mais bien la nicotine qui est addictive. Une fois de plus, l’utilisateur lambda est en quelque sorte trompĂ© par un marketing jouant sur les mots et ne respectant pas un argumentaire scientifique qui le mettrait Ă©galement en pĂ©ril sur la cigarette et tous les produits en lien avec le tabac.

Leur prĂ©sentation s’apparente Ă  des bonbons, commercialisĂ©s dans des boites colorĂ©es, ce qui est attrayant pour les consommateurs dont les plus jeunes qui justement peuvent les confondre avec des friandises. De plus, les pouches sont aromatisĂ©s pour correspondre aux goĂ»ts actuels (citron Ă©picĂ©, fruits rouges, Bellini...). En outre, ils contiennent des Ă©dulcorants dont la teneur n’est pas indiquĂ©e. Cet aspect sucrĂ© est aussi gĂ©nĂ©rateur d’emprise.

Leur teneur en nicotine ne reflĂšte pas toujours la quantitĂ© indiquĂ©e sur les boĂźtes, ce qui rend difficile leur utilisation dans le cadre d’un potentiel sevrage. Il s’agit d’un nouveau danger avec des doses de nicotine dĂ©passant le seuil de celui contenu dans les cigarettes. Les teneurs rĂ©elles des sachets de nicotine peuvent aller jusqu’à 38,9 mg/g, soit prĂšs de dix fois plus que les gommes vendues en pharmacie, limitĂ©s Ă  4mg/g. Nous sommes donc bien en prĂ©sence d’un nouveau vecteur de dĂ©pendance Ă  la nicotine. De toute façon, il n’existe aucune limite rĂ©glementaire sur leur teneur en nicotine. Il y a donc attente d’une dĂ©cision du lĂ©gislateur. Leur interdiction avait Ă©tĂ© annoncĂ©e fin octobre par le gouvernement. C’était en bonne voie mais avec l’avant-dernier remaniement ministĂ©riel, le dossier est en attente.

Selon le site de l'Assurance maladie, un surdosage en nicotine se manifeste par des maux de tĂȘte, des nausĂ©es, des vomissements, une vision trouble, des douleurs abdominales, une diarrhĂ©e, des sueurs froides, des tremblements et parfois une faiblesse gĂ©nĂ©rale. "À doses Ă©levĂ©es", des convulsions peuvent survenir, ajoute l'Assurance maladie.

Par ailleurs, une autre menace plane sur les consommateurs de ces sachets. Les pouches contiennent de l’arsenic, du plomb, de l’antimoine
Ces substances sont des poisons. 

L’arsenic est un poison violent et se prĂ©sente sous forme d'une poudre au goĂ»t sucrĂ©. Son ingestion provoque des diarrhĂ©es et des vomissements, d'oĂč une dĂ©shydratation provoquant une sensation de soif importante. Les symptĂŽmes s'accompagnent de douleurs dans la bouche, Ă  la gorge et Ă  l'estomac. Puis, s'ensuivent le coma et la mort. "jusqu’à 6,5 fois les quantitĂ©s d’arsenic prĂ©sentes dans une cigarette"  selon une Ă©tude de l'Institut national de la consommation (INC), en partenariat avec le ComitĂ© national contre le tabagisme (CNCT).

Sous forme mĂ©tallique, l'antimoine est utilisĂ© dans les batteries au plomb pour automobiles, en cosmĂ©tique (le crayon Kohl), le tartre Ă©mĂ©tique prescrit comme mĂ©dicament pourrait ĂȘtre la cause de la mort de Mozart, qui suivait un traitement contre la mĂ©lancolie. L'ingestion d'antimoine provoque une sĂ©rie de symptĂŽmes tels que : transpiration, nausĂ©es, vomissements, pertes d'appĂ©tit, amaigrissement et dĂ©shydratation importante.

Pour le plomb, sa prĂ©sence est probablement le signe d’une contamination des matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es. Quant au formaldĂ©hyde, c’est une substance toxique et corrosive.

L'INC et 60 Millions de consommateurs, en partenariat avec le ComitĂ© national contre le tabagisme (CNCT), appellent Ă  interdire les sachets de nicotine, appelĂ©s "pouches" en France, qui ne reprĂ©sentent aucun avantage pour un arrĂȘt du tabac mais plutĂŽt une nouvelle entrĂ©e dans le tabagisme, et, ceci dĂšs le plus jeune Ăąge
 du fait de leur marketing agressif sous la forme de friandise. Les plus jeunes n’y voient rien Ă  redire puisqu’il ne s’agit pas de cigarettes. Il faut noter que "19% des 13-16 ans disent dĂ©jĂ  avoir entendu parler des sachets de nicotine tels que Nicopouches. Parmi eux, prĂšs de 1 jeune sur 10 les a dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ©es (9 %)" rapporte l'Alliance contre le tabac.

La lĂ©gislation actuelle oblige les buralistes Ă  ne pas vendre ces produits au moins de dix-huit ans
 Cependant, difficile de toujours vĂ©rifier cette limite d’ñge. Mais, Le CNCT a relevĂ© 239 publicitĂ©s pour les sachets de nicotine sur Instagram en 2023, tandis "qu'aucune vĂ©rification rigoureuse de l’ñge n’est effectuĂ©e sur les sites" qui les vendent. 

https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/les-pouches-sachets-de-nicotine-aromatises-contiennent-des-taux-eleves-d-arsenic-selon-une-etude-de-l-institut-national-de-la-consommation_6945731.html

https://sante.lefigaro.fr/arsenic-plomb-et-antimoine-retrouves-dans-des-pouches-ces-sachets-de-nicotine-a-mettre-dans-la-bouche-20241210

https://www.bfmtv.com/sante/metaux-lourds-edulcorants-une-etude-plaide-pour-l-interdiction-des-sachets-de-nicotine_AN-202412100049.html

https://www.liberation.fr/societe/sante/pouches-arsenic-metaux-lourds-et-nicotine-les-sachets-font-le-plein-de-salete-20241210_SNE76SSCF5HBVDUW5XOYI333EQ/

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/3146858-nicotine-pouche-france-danger/

 

Les troubles du sommeil pris en charge par les thérapies cognitives et comportementales

12/01/2025

Les troubles du sommeil pris en charge par les thérapies cognitives et comportementales

Qu’est-ce que le sommeil ?

Deux Ă©tats physiologiques fondamentaux, les Ă©tats de veille et de sommeil, rythment notre vie.

Le sommeil est constituĂ© de diffĂ©rents stades qui s’ordonnent de façon identique au cours de la nuit. Notre sommeil n’est donc pas continu. De plus, en fonction de l’ñge, la durĂ©e du sommeil ainsi que la rĂ©partition des stades de sommeil sont diffĂ©rents. Les mĂȘmes stades de sommeil existent chez les enfants, les adultes et les personnes ĂągĂ©es mais les variations inter et intra-individuelles sont nombreuses.

Ces stades sont le sommeil lent (ou sommeil calme chez le bébé) et le sommeil paradoxal.

Le sommeil est constituĂ© de plusieurs cycles successifs compris entre 3 et 6. Un cycle de sommeil dure environ de 60 Ă  120 minutes. Le cycle est composĂ© de plusieurs phases de sommeil lent puis de sommeil paradoxal. Chaque cycle dĂ©bute par du sommeil lĂ©ger et finit par du sommeil paradoxal. Chaque stade du sommeil se caractĂ©rise par une activitĂ© cĂ©rĂ©brale particuliĂšre, associĂ©e Ă  des ondes Ă©lectriques mises en Ă©vidence par Ă©lectroencĂ©phalographie (EEG).   

  • Le sommeil lent est dĂ©terminĂ© par des ondes lentes. Il est composĂ© de plusieurs stades : aprĂšs une phase de transition (N1) de quelques minutes entre la veille et le sommeil, la phase de sommeil lĂ©ger (N2) se met en place. Les muscles se dĂ©tendent, la tempĂ©rature corporelle, la pression artĂ©rielle et l’activitĂ© cardiaque diminuent. Une phase de sommeil progressivement plus profond (N3) s’installe et dure plusieurs dizaines de minutes. Le dormeur est de plus en plus insensible aux stimulations extĂ©rieures. L’EEG montre pendant cette phase la prĂ©sence d’ondes de grande amplitude et de faible frĂ©quence. Le cerveau a rĂ©duit sa consommation en oxygĂšne et le mĂ©tabolisme cĂ©rĂ©bral est ralenti. Le tonus musculaire est rĂ©duit mais partiellement prĂ©sent, d’oĂč l’explication d’épisodes de somnambulisme.
  • Le sommeil paradoxal prĂ©sente une activitĂ© cĂ©rĂ©brale proche de celle de la phase d’éveil. Il est aussi appelĂ© pĂ©riode REM (Rapid Eye Mouvement) en raison de frĂ©quents mouvements oculaires rapides (sous les paupiĂšres fermĂ©es). Le tonus musculaire est inexistant, exception faite de quelques mouvements des extrĂ©mitĂ©s des membres. La pression artĂ©rielle et le rythme respiratoire connaissent des changements frĂ©quents. C’est pendant ce sommeil paradoxal que les rĂȘves restent en mĂ©moire. Les rĂȘves sont aussi prĂ©sents pendant le sommeil lent lĂ©ger, ils sont d’une intensitĂ© plus faible et ils ont pour objet des idĂ©es abstraites.

Le sommeil lent profond est essentiellement prĂ©sent dans la premiĂšre moitiĂ© de la nuit alors que les sommeils lĂ©gers et paradoxaux sont plus nombreux en seconde moitiĂ© de nuit. Cela explique les rĂȘves en fin de nuit. Si la nuit prĂ©cĂ©dente a Ă©tĂ© mauvaise, le sommeil lent sera d’autant plus profond la nuit suivante.

 

 

 Il est usuel de reprĂ©senter l’évolution de la nuit et des cycles de sommeil sous forme d’un hypnogramme. Les cycles contiennent des proportions variables de sommeil N1, N2, N3 et de sommeil paradoxal.

 

 

 

 

 

Typologie du sommeil :

Le sommeil lent se divise en 3 parties : l'endormissement, le sommeil lent lĂ©ger et le sommeil lent profond tandis que le sommeil paradoxal est l’unique composante.

Phase 1 ou N1 : L’endormissement (5 à 10% du sommeil)

L'endormissement est le premier stade du sommeil. Il est traduit par la transition entre Ă©veil et sommeil. A ce stade, le dormeur est encore facile Ă  rĂ©veiller : nous luttons pour ne pas dormir, ce stade est surtout caractĂ©risĂ© par le changement d’état rapide entre l’éveil et le sommeil. On parle de micro- sommeil.

Du cÎté physiologique, le tonus musculaire et le mouvement oculaires diminuent progressivement et la respiration prend un rythme régulier.

Phase 2 ou N2 : Sommeil lent et lĂ©ger (45 Ă  55 % du sommeil de l’adulte)

Le sommeil lent et lĂ©ger est le premier stade du sommeil. Nous passons Ă  ce stade 30 Ă  45 minutes aprĂšs l’endormissement. Le dormeur reste trĂšs sensible Ă  l’environnement externe. Comme au premier stade, il suffit d’un bruit ou d’une lumiĂšre intense pour le rĂ©veiller.

Du cÎté physiologique, le tonus musculaire et les mouvements oculaires ne cessent de diminuer, la respiration ralentit. On remarque également des ondes cérébrales lentes et une température corporelle qui diminue.

Phase 3 et 4 ou N3 : sommeil profond : (15 à 20% du sommeil de l’adulte)

Le dormeur passe au stade du sommeil lent profond, stade suivant le sommeil lent léger. Pendant ce stade, il est difficile de réveiller le dormeur.

Du cÎté physiologique, les muscles se relùchent, les mouvements oculaires cessent, le rythme cardiaque et respiratoire sont de plus en plus paisibles et la température corporelle diminue. Enfin, les ondes cérébrales sont lentes et amples et les activités des fonctions vitales ralentissent.

Le sommeil profond est le sommeil le plus rĂ©parateur. Il permet la rĂ©cupĂ©ration de la fatigue physique. Alors, le foie, le cerveau et les muscles se rĂ©tablissent en Ă©nergie. L’hormone de croissance est secrĂ©tĂ©e et la rĂ©gulation de la glycĂ©mie se rĂ©alise.

Phase 5 : Sommeil paradoxal : (10 à 15% du sommeil de l’adulte)

AprĂšs le sommeil lent, le dormeur passe au stade du sommeil paradoxal. C’est le stade durant lequel nous faisons des rĂȘves.

Du cÎté physiologique, le tonus musculaire cesse alors que les mouvements oculaires sont de plus en plus soutenus. Le rythme cardiaque ainsi que la fréquence respiratoire deviennent irréguliers et la température corporelle augmente. Enfin, les ondes cérébrales sont trÚs rapides.

Le sommeil paradoxal permet la consolidation de notre mémoire et la récupération émotionnelle.

Alternance veille et sommeil

Le rythme circadien (rythme biologique) est un cycle de 24 heures (voire 25 heures) et il permet au corps de s’adapter à son environnement et, tout particuliùrement, à l’alternance veille et sommeil. La lumiùre du jour en est le premier principe.

Lorsque le corps ressent qu’il fait nuit, la mĂ©latonine est sĂ©crĂ©tĂ©e. Cette hormone nous permet de de synchroniser le rythme veille-sommeil et donc de mesurer le temps. Lors du rĂ©veil, les hormones de l’éveil (cortisol), de l’énergie et du bonheur sont sĂ©crĂ©tĂ©es, ce qui nous rend Ă©nergique dĂšs le matin.

Le cortisol est secrĂ©tĂ© en pic par l’organisme en dĂ©but de matinĂ©e pour prĂ©parer le corps Ă  ĂȘtre Ă©veillĂ© et en forme toute la journĂ©e.

Dette et régulation homéostatique

La dette homéostatique est semblable à toutes les dettes : il faut les rembourser. Une dette homéostatique est en effet une dette de sommeil, plus nous restons éveillé, plus notre dette et la pression du sommeil augmentent.

En conséquence, la compensation du sommeil se fera au fur et à mesure de la nuit suivante. Du cÎté du cycle du sommeil, il y aura une augmentation de la durée du sommeil lent. La durée du sommeil de la nuit suivante est toujours beaucoup plus longue

 

 

 

 

 

Qu’est-ce que l’endormissement ?

L’endormissement est liĂ© Ă  plusieurs facteurs provoquant le blocage des centres de l’éveil dans le cerveau, et faisant tomber dans le sommeil.

Ces facteurs découlent

  • des processus homĂ©ostasiques ou rĂ©gulation des fonctions de l’organisme. Ceux-ci augmentent le besoin du sommeil au fur et Ă  mesure que la pĂ©riode de veille se prolonge.
  • des processus circadiens qui synchronisent l’organisme et le sommeil sur l’alternance jour-nuit avec une rythmicitĂ© proche de 24 heures voire 25 heures.
    • Le dĂ©clenchement du sommeil est sous la dĂ©pendance hormonale de la mĂ©latonine. Elle est aussi appelĂ©e l’hormone du sommeil et elle est produite en situation d’obscuritĂ©. Si elle est libĂ©rĂ©e en dĂ©but de nuit, elle favorise le dĂ©clenchement du sommeil.
    • La sĂ©rotonine ne provoque pas directement le sommeil, mais elle est intimement liĂ©e Ă  la rĂ©gulation du sommeil puisqu’elle a un rĂŽle dans la production de mĂ©latonine.
    • Le tryptophane est le prĂ©curseur de la sĂ©rotonine. Indirectement, le tryptophane est donc Ă©galement Ă  l’origine de la synthĂšse de la mĂ©latonine.
    • L’adĂ©nosine est l’hormone de l’endormissement. C’est une hormone dont la production et la libĂ©ration se font en fonction de la demande Ă©nergĂ©tique pendant la pĂ©riode d’éveil. Pour rĂ©sumĂ©, plus nous bougeons et sommes actifs, plus on libĂšre de l’adĂ©nosine, qui s’accumule tout au long de la journĂ©e. Elle provoque l’endormissement lorsqu’elle atteint un certain taux.
    • Si la rĂ©tine dĂ©tecte la lumiĂšre, alors la mĂ©latonine est bloquĂ©e
      • RĂŽle des cellules ganglionnaires Ă  mĂ©lanopsine de la rĂ©tine servant Ă  synchroniser le sommeil sur l’alternance jour-nuit,
      • l’usage tardif d’écrans ou de lumiĂšre LED, riches en lumiĂšre bleue, stimule ces cellules et retarde l’endormissement.
      • RĂŽle des gĂšnes « horloge » (CLOCK, BMAL, Per, Cry, Reverb
) liĂ©s selon l’information reçue par les cellules rĂ©tiniennes, la mĂ©latonine et d’autres facteurs synchroniseurs
    • Lors du vieillissement, de nombreux troubles du sommeil apparaissent parce que la production de la mĂ©latonine est de moins en moins performante
    • L’hygiĂšne de vie, les consommations d’alcool, de substances excitantes... ou encore l’environnement immĂ©diat (lumiĂšre, bruit
) sont des facteurs contribuant au retard d’endormissement

 

La fonction du sommeil est aujourd’hui prouvĂ©e, et tout particuliĂšrement, dans

  • la croissance,
  • la maturation cĂ©rĂ©brale, les mĂ©canismes d’apprentissage et de mĂ©morisation ainsi que la conservation des capacitĂ©s cognitives.
  • Le repos du systĂšme cardiovasculaire.
  • Le maintien de la tempĂ©rature corporelle pendant 24 heures
  • La rĂ©gulation de nombreuses sĂ©crĂ©tions hormonales
  • La rĂ©gulation de fonctions et en particulier la glycĂ©mie. Dans le cas d’une perturbation du mĂ©tabolisme du sucre, il existe des risques de surpoids voire d’obĂ©sitĂ© et de l’apparition du diabĂšte
  • L’élimination des toxines
  • La rĂ©gĂ©nĂ©ration des rĂ©serves Ă©nergĂ©tiques des cellules musculaires et nerveuses
  • La rĂ©gĂ©nĂ©ration cellulaire dont la peau et les muscles
  • La production d’hormones dont l’hormone de croissance et la mĂ©latonine.
  • La restauration ou stimulation des dĂ©fenses immunitaires.
  • La rĂ©gulation de l’humeur et de l’activation du stress.
  • la rĂ©cupĂ©ration physique et intellectuelle
  • la prĂ©paration Ă  l’état de veille.

Les consĂ©quences d’un mauvais sommeil sont multiples :

  • risques de somnolence avec les consĂ©quences d’endormissement, par exemple, lors de la conduite d’un vĂ©hicule ou d’une machine, de troubles de l’attention (Ă©lĂšves qui dĂ©crochent en classe), plus nombreux accidents dans la sphĂšre domestique. De plus, ce dĂ©ficit accompagne de nombreux troubles psychologiques ou psychiatriques dont des troubles de l’humeur (dĂ©pression) et de la capacitĂ© Ă  gĂ©rer le stress (anxiĂ©tĂ©). En outre, chacun d’entre nous a dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ© la qualitĂ© de vie aprĂšs une nuit sans sommeil

  • Plus particuliĂšrement, d’un point de vue socio-professionnel,
    • baisse de la qualitĂ© de vie,
    • baisse de la satisfaction personnelle,
    • fort taux d’absentĂ©isme,
    • baisse de productivitĂ©,
    • accidents du travail majorĂ©s, risques accrus d’erreurs et d’handicaps. D’ailleurs, une Ă©tude au Royaume-Uni a rĂ©vĂ©lĂ© que l’insomnie Ă©tait associĂ©e Ă  une augmentation de 75 Ă  88 % de risques qu’un accident entraĂźne une incapacitĂ© permanente de travail.
    • Augmentation de la fatigue
    • Augmentation de l’irritabilitĂ©
    • baisse d’énergie
    • baisse de la concentration
    • baisse de la motivation
    • apparition ou augmentation des difficultĂ©s relationnelles
  • Plus particuliĂšrement, d’un point de vue mĂ©dical,
    • Survenue ou accroissement de l’hypertension artĂ©rielle,
    • Survenue ou accroissement du diabĂšte,
    • Survenue ou accroissement du syndrome mĂ©tabolique,
    • Survenue de l’infarctus du myocarde
    • Sur le plan neurologique, elle est associĂ©e Ă  un risque
      • d’accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux,
      • de migraines et cĂ©phalĂ©es de tension.
    • perturbation des rĂ©actions immunitaires conduisant Ă  un risque majorĂ© de dĂ©velopper un virus en y Ă©tant exposĂ©, ou encore une moins bonne rĂ©action aux vaccinations.
    • Survenue ou accroissement des troubles de l’humeur et du comportement
    • Sur le plan psychiatrique,
      • l’insomnie peut ĂȘtre est responsable d’anxiĂ©tĂ©, de dĂ©pression
      • d’addictions et tout particuliĂšrement d’alcoolodĂ©pendance

Il est Ă  noter qu’une une relation bidirectionnelle existe entre insomnie et des pathologies telles que la dĂ©pression et l’alcoolodĂ©pendance

    • lien entre la durĂ©e du sommeil et l’espĂ©rance de vie.

 

Les chiffres de l’insomnie chronique

Celle-ci varie entre 10 et 15 % de la population générale adulte selon les études réalisées.

En 2017, un sondage du BaromĂštre de SantĂ© publique France a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur 12 637 sujets ĂągĂ©s de 18 Ă  75 ans reprĂ©sentatifs de la population française. 13,1 % de la population ĂągĂ©e de 18 Ă  75 ans dĂ©clare des symptĂŽmes Ă©voquant une insomnie chronique. Les femmes sont environ deux fois plus nombreuses que les hommes Ă  connaitre ce trouble du sommeil (16,9 % des femmes et 9,1 % des hommes).

Il est à noter que parmi la population générale, un tiers des personnes rapporte des difficultés occasionnelles de sommeil.

L’insomnie chronique est souvent associĂ©e Ă  des comorbiditĂ©s qui doivent ĂȘtre dĂ©terminĂ©es afin de choisir la meilleure prise en charge. L’examen clinique complet est bien entendu Ă  la charge d’un mĂ©decin. Le psycho-praticien prendra toutes les prĂ©cautions possibles Ă  l’aide de questionnaires et d’un interrogatoire le plus exhaustif possible pour rediriger le client vers un professionnel de santĂ© au moindre doute.

Ainsi, des pathologies somatiques peuvent ĂȘtre impliquĂ©es dans l’insomnie chronique. Certaines sont liĂ©es Ă  des douleurs et, tout particuliĂšrement, les pathologies rhumatismales ou neurologiques, d’autres conduisent Ă  une gĂȘne physique, comme le reflux gastro-Ɠsophagien ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive ainsi que certains troubles endocriniens tels que les dysthyroĂŻdies ou encore pathologies nĂ©oplasiques avec altĂ©ration de l’état gĂ©nĂ©ral.

Par ailleurs, des pathologies spĂ©cifiques au sommeil sont Ă  prendre en compte : syndrome des jambes sans repos, syndrome d’apnĂ©es du sommeil et syndrome de mouvements pĂ©riodiques des jambes au cours du sommeil.

En outre, la dĂ©pression et l’anxiĂ©tĂ© sont les pathologies psychiatriques les plus frĂ©quentes et sont recherchĂ©es par des questionnaires. Il est Ă©galement important d’investiguer la consommation de toxiques (alcool, produits stupĂ©fiants
).

Enfin, il est nĂ©cessaire de connaitre l’ensemble des traitements mĂ©dicamenteux suivis par le patient. En effet, certaines mĂ©dications peuvent ĂȘtre responsable d’insomnie chronique. Nous pouvons citer antidĂ©presseurs, amphĂ©taminiques, antiparkinsoniens, bĂȘta-bloquants, corticoĂŻdes, ou encore la nicotine.

Comment est dĂ©finie l’insomnie chronique ?

Ce syndrome se caractérise par :

  • des difficultĂ©s Ă  s’endormir,
  • et/ou  Ă  rester endormi (rĂ©veils nocturnes plus ou moins longs et nombreux),
  • et/ou  des rĂ©veils matinaux prĂ©coces sans possibilitĂ© de se rendormir,
  • et/ou un sommeil non reposant ou non rĂ©parateur,

ceci au moins 3 fois par semaine, pendant au moins 3 mois selon les classifications CIM-10 (1), DSM-5 (2)  et ISCD-3 (3).

  1. La classification internationale des maladies, 10e révision (CIM-10) est une classification statistique non exclusivement médicale codant notamment les maladies, signes, symptÎmes, circonstances sociales et causes externes de maladies ou de blessures, publiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)1.
  2. Le DSM-5 est la cinquiÚme et plus récente édition, publiée en 2022, du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques (en anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) de l'Association américaine de psychiatrie (APA, en anglais : American Psychiatric Association).
  3. The International Classification of Sleep Disorders (ICSD) is the premiere clinical text for the diagnosis of sleep disorders. Due to the exponential growth in knowledge of sleep disorders, the American Academy of Sleep Medicine’s Board of Directors assembled a group of expert clinicians and researchers to revise the text of the third edition of the ICSD (published in 2014). Released in June 2023, this text revision was based on an extensive review of the current literature and features new and updated information in the text of each chapter, minor corrections, and some criteria changes (see Summary of Diagnostic Criteria Changes resource). Sleep disorders are grouped into six major categories in the ICSD-3-TR:

Il existe deux grands types d’insomnie :

  • L’insomnie chronique sans comorbiditĂ© dont
    • L’insomnie psychophysiologique qui est la plus reprĂ©sentĂ©e. Elle se distingue par un conditionnement mental et physiologique qui luttent contre le sommeil (dans cette catĂ©gorie, exclusion des troubles anxieux ou dĂ©pressifs).
    • L’insomnie paradoxale ou par mauvaise perception du sommeil : les griefs d’insomnie cohabitent avec des rĂ©sultats normaux d’enregistrements de sommeil.
    • L’insomnie idiopathique : elle dĂ©marre dans l’enfance et reste stable dans le temps.
  • L’insomnie avec comorbiditĂ© :
    • LiĂ©e Ă  des pathologies mentales dont Ă©tat dĂ©pressif, trouble bipolaire, trouble anxieux gĂ©nĂ©ralisĂ©, attaque de panique, troubles obsessionnels compulsifs

    • LiĂ©e Ă  une pathologie physique dont Ă©pilepsie, pathologie douloureuse, hyperthyroĂŻdie, troubles respiratoires, cardiopathie, neuropathies, reflux gastro-oesophagien


Les causes de l’insomnie

Les causes d’une insomnie chronique sont multiples :

  • Des facteurs prĂ©disposants ou de vulnĂ©rabilitĂ© tels que
    • le sexe fĂ©minin,
    • l’ñge,
    • des facteurs gĂ©nĂ©tiques
    • une hyperrĂ©activitĂ© psychophysiologique, et
    • des facteurs environnementaux (tempĂ©rature, bruit, lumiĂšre)
    • certains traits de personnalitĂ©s (tempĂ©rament anxieux ou perfectionniste) ou prĂ©dispositions familiales.

 

  • Des facteurs dĂ©clenchants :
    • Ă©vĂšnement affectif (Ă©vĂšnement de vie, deuil, sĂ©paration, arrivĂ©e d’un enfant
)
    • ajustement professionnel,
    • Ă©vĂšnement vital important, conduisant Ă  de l’anxiĂ©tĂ©, du stress, Ă  un Ă©pisode dĂ©pressif,
    • certaines personnes retrouvent un sommeil normal une fois l’élĂ©ment dĂ©clencheur a disparu ou est attĂ©nuĂ© alors que d’autres garderont une insomnie malgrĂ© la disparition ou l’attĂ©nuation de l’élĂ©ment dĂ©clencheur.
    •  
  • Des facteurs perpĂ©tuants ou de maintien:
    • comportements inadaptĂ©s (siestes compensatrices, limitation des activitĂ©s diurnes, rallongement volontaire de la durĂ©e passĂ©e au lit par rapport au besoin de sommeil, sport en fin de journĂ©e pour se fatiguer physiquement),
    • processus cognitifs et fausses croyances dont rumination anxieuse sur la perte de sommeil, crainte de ne plus pouvoir « contrĂŽler » son sommeil, avec un conditionnement nĂ©gatif associĂ© au lit et Ă  la chambre Ă  coucher, irritation ou frustration de ne pas dormir 
 anxiĂ©tĂ© de performance et inquiĂ©tudes relatives aux consĂ©quences de l’insomnie

 

Les thĂ©rapies cognitives et comportementales (TCC) dans l’insomnie : une efficacitĂ© reconnue

L’ efficacitĂ© de la thĂ©rapie cognitive et comportementale pour l’insomnie a Ă©tĂ© prouvĂ©e par des mĂ©ta-analyses en 2017 et 2019 relative Ă 

  • la sĂ©vĂ©ritĂ© de l’insomnie,
  • l’efficience du sommeil,
  • les rĂ©veils nocturnes et
  • la latence d’endormissement.

L’efficacitĂ© de cette thĂ©rapie n’est pas immĂ©diate mais les effets sont durables dans le temps. Il faut tout de mĂȘme prĂ©ciser que le nombre de sĂ©ances est d’un peu moins de dix lorsqu’aucune comorbiditĂ© n’est associĂ©e.

Cette thĂ©rapie est recommandĂ©e en traitement de premiĂšre intention de l’insomnie chronique de l’adulte, y compris du sujet ĂągĂ©, par le CollĂšge AmĂ©ricain de MĂ©decine Interne ainsi que par la SociĂ©tĂ© EuropĂ©enne de Recherche sur le Sommeil.

Avant d’entreprendre la thĂ©rapie, le client va passer un entretien complet et Ă©galement des questionnaires et Ă©chelles de façon Ă  bien analyser la situation et ne prendre aucun risque de nĂ©gliger un trouble mĂ©dical. Par ce biais, il sera possible de dĂ©tecter toute comorbiditĂ© parce que la prise en charge prendra en compte les troubles associĂ©s. Les Ă©chelles ainsi que les questionnaires vont permettre aussi d’avoir une ligne de base parce qu’ils seront passĂ©s Ă  nouveau en milieu de parcours et en fin de parcours. L’objectif est d’obtenir des mesures fiables permettant de juger si la thĂ©rapie est efficiente. Sinon, il faut en recherche les causes et utiliser d’autres mĂ©thodes ou outils.

Les thĂ©rapies cognitive et comportementales reposent donc sur un modĂšle scientifique capable de suivre rigoureusement le client. L’alliance thĂ©rapeutique est de plus primordiale. En effet, sans elle, peu de chances de succĂšs, si le client ne sent pas un accueil bienveillant, sans jugement et empathique. Enfin, le client sera actif dans sa prise en charge et sera aussi motivĂ© pour que les apprentissages fonctionnent.

L’insomnie chronique va donc ĂȘtre prise en charge par la thĂ©rapie avec

1/           L’Éducation ThĂ©rapeutique du Patient (ETP), pour comprendre et expliquer

  • qu’est-ce que le sommeil ? Â»,
  • qu’est-ce qu’un bon sommeil ? Â»,
  • quels sont les facteurs favorisants et bloquants d’un bon sommeil ? »,
  • quelles sont les consĂ©quences de mal dormir ? »,
  • Ă  quoi cela sert-il de dormir ? »,
  • qu’est-ce qu’un court dormeur ou un long dormeur?,
  • quelle est la durĂ©e nĂ©cessaire du sommeil  Ă  chacun pour se sentir en forme, et en mettant en avant la variabilitĂ© individuelle.

En outre, des informations complĂ©mentaires ou approfondies sur la typologie, la chambre Ă  coucher, la literie,  les siestes, le ronflement du partenaire, le sommeil en couple, le nourrisson se rĂ©veillant la nuit, le stress, les Ă©crans, l’activitĂ© physique, les rythmes de sommeil (dont heures de lever et coucher), le rĂŽle de l’alimentation continueront d’ĂȘtre donnĂ©es lors des sĂ©ances suivantes pour favoriser une appropriation et une mise en Ɠuvre des conseils pour un meilleur sommeil
 rester pro-actif et le fait de rĂ©pĂ©ter est un avantage dans les apprentissages.

2/           La partie comportementale avec la mise en place du contrĂŽle du stimulus et de la restriction de sommeil

La mise en place de l’agenda de sommeil va apporter de nombreuses informations sur la typologie du sommeil de la personne. Ce document va permettre de noter l’heure de coucher, l’heure de lever, la sieste, de calculer le temps de sommeil (ce qui permettra de compter le nombre d’heures habituelles de sommeil par nuit), les rĂ©veils nocturnes et le dĂ©lai de rĂ©endormissement, la qualitĂ© du sommeil, la qualitĂ© du rĂ©veil, la forme de la journĂ©e (la somnolence si besoin), les activitĂ©s spĂ©cifiques de la journĂ©e (par exemple, sport Ă  18 heures), la prise de mĂ©dication (hypnotiques ou anxiolytiques, antalgiques
).

L’analyse de l’agenda va aboutir au contrĂŽle du stimulus et de la restriction du temps passĂ© au lit (techniques comportementales) qui sont la plupart du temps associĂ©es l’une avec l’autre pour parvenir au succĂšs.

La restriction du temps de sommeil vise Ă  amĂ©liorer l’efficacitĂ©Ì du sommeil en rĂ©duisant le temps passĂ© au lit. Elle conduit alors Ă  une pression de sommeil suffisante pour assurer l’endormissement le soir suivant. En effet, la pression de sommeil est un des facteurs naturels agissant sur les cycles d’endormissement.

De nombreux insomniaques pensent amĂ©liorer leur sommeil en augmentant le temps passĂ© au lit. Au contraire, cela va fragmenter, allĂ©ger le sommeil et perpĂ©tuer l’insomnie. L’objectif, en analysant l’agenda de sommeil, est de dĂ©terminer le temps rĂ©el de sommeil nĂ©cessaire pour l’insomniaque et au dĂ©but de la prise en charge de crĂ©er une dette de sommeil pour rĂ©activer un sommeil de meilleure qualitĂ© puisqu’il y a maintenant une pression de sommeil. Les calculs de rĂ©ajustement se font semaines par semaines pour parvenir Ă  un temps de sommeil au plus proche du besoin du client et le sommeil va alors ĂȘtre de meilleure qualitĂ©. Un endormissement plus rapide, un sommeil plus profond et moins fractionnĂ© sont des gains importants gĂ©nĂ©rĂ©s par ces thĂ©rapies pour l’insomnie. Un risque de somnolence diurne excessive en dĂ©but de traitement est Ă  signaler au patient.

Toutefois, il est important de prĂ©ciser que les thĂ©rapies cognitives et comportementales ne vont pas induire des durĂ©es plus longues de sommeil parce qu’elles s’appuient sur le besoin physiologique du client. Tous les individus n’ont pas les mĂȘmes besoins et surtout, ces besoins Ă©voluent tout au long de la vie de façon ponctuelle ou plus pĂ©renne.

La thĂ©rapie par contrĂŽle du stimulus permettra, elle, d’associer le lit au sommeil. TrĂšs souvent, une personne insomniaque a tendance Ă  rester au lit pour tenter de se rendormir et, par consĂ©quent, un temps prolongĂ© d’éveil au lit va se mettre en place. La perception du patient de « ne pas arriver Ă  dormir quand il se couche » en sera amplifiĂ©e. Des conseils tels que « N’aller se coucher qu’en cas de fatigue », « se relever la nuit si l’on ne se rendort pas immĂ©diatement » sont donnĂ©s pour favoriser le contrĂŽle du stimulus.

Des activitĂ©s incompatibles avec l’endormissement (par exemple, l’utilisation d’écrans lors du coucher ou l’anxiĂ©tĂ© anticipatoire de ne pas dormir) sont usuelles chez les insomniaques. Certains d’entre eux ont pris l’habitude (conditionnement) de s’endormir sur le canapĂ© ou dans un fauteuil parce que leur lit est nĂ©gativement associĂ© Ă  une anxiĂ©tĂ© de ne pas parvenir Ă  s’endormir dans la chambre Ă  coucher.

Les mesures comportementales de contrĂŽle du stimulus vont Ă  nouveau crĂ©er une association positive entre le lit, la chambre Ă  coucher, l’heure du coucher et le sommeil et in fine une rĂ©gulation du sommeil. L’objectif est d’apprendre Ă  cette personne insomniaque Ă  s’endormir rapidement (en moins de 30 minutes) et Ă  maintenir son sommeil. En revanche, il est essentiel que le client Ă©vite de rester au lit lors des Ă©veils pour renforcer l’association lit et sommeil. De plus, des apprentissages relatifs aux siestes, Ă  un temps de latence calme, exempt d’écrans d’une heure avant le coucher, voire d’un rituel sont cruciaux.

3/           Initiation Ă  la relaxation, respiration consciente ou pleine conscience pendant plusieurs sĂ©ances avec les exercices Ă  rĂ©aliser chaque jour Ă  la maison pour un recentrage sur les sensations corporelles et sur l’attention Ă  la respiration. Prise de recul par rapport aux Ă©motions, pensĂ©es, rĂŽle du stress et de l’anxiĂ©tĂ© (dĂ©finition, comprĂ©hension, identification, consĂ©quences et gestion)

De nombreuses mĂ©thodes existent. Elles permettent de diminuer les tensions musculaires ou psychiques. Certaines d’entre elles ciblent la tension musculaire (la relaxation musculaire progressive de Jacobson ou le training autogĂšne de Schultz, le yoga ou le tai-chi), d’autres sont plus dĂ©volues Ă  la tension mentale (mĂ©ditation ou l’imagerie mentale). Les prĂ©fĂ©rences individuelles, l’accessibilitĂ© et la facilitĂ© d’application aideront Ă  faire le bon choix. De plus, de nombreuses applications digitales (internet, rĂ©seaux sociaux, applications pour tĂ©lĂ©phones) ou encore des sĂ©ances ou ateliers associatifs permettent la mise en pratique de la relaxation ou la mĂ©ditation (qui n’est pas une mĂ©thode de relaxation. Son effet est d’une autre nature !). Le choix doit permette d’obtenir un sentiment de « lĂącher-prise » et favoriser le sommeil. IdĂ©alement, leur mise en application dans la journĂ©e doit permettre de faire baisser le stress, et lorsque la technique est bien intĂ©grĂ©e, ĂȘtre utilisĂ©e pour favoriser l’endormissement ou la gestion des rĂ©veils nocturnes.

4/           Techniques cognitives pour lutter contre les pensĂ©es dysfonctionnelles relatives au sommeil

Les pensĂ©es dysfonctionnelles alimentent une anxiĂ©tĂ© qui va crĂ©er une activation cognitive et physiologique empĂȘchant l’endormissement. L’Echelle des croyances et attitudes dysfonctionnelles Ă  propos du sommeil (CAS) de C. Morin est l’un des questionnaires ciblant les processus cognitifs nĂ©gatifs sur ce sujet.

Le thĂ©rapeute va ainsi interroger son client par un questionnement socratique (questions ouvertes), pour que le patient identifie sa problĂ©matique sous diffĂ©rents angles et puisse envisager un changement dans son schĂ©ma cognitif initial. Il va donc prendre conscience et comprendre ses pensĂ©es fausses sur le sommeil et peu Ă  peu tendre vers un processus positif, encourageant des croyances favorisant le sommeil (restructuration cognitive). Celle-ci va aider le client Ă  remettre en question son interprĂ©tation de la situation et Ă  diminuer l’activation cognitive, Ă©motionnelle et physiologique.

Les pensĂ©es dysfonctionnelles peuvent ĂȘtre

  • des objectifs irrĂ©alistes Ă  atteindre,
  • une anxiĂ©tĂ© de performance associĂ©e au sommeil,
  • une intolĂ©rance au manque de sommeil
  • une dramatisation des consĂ©quences du sommeil,
  • des conceptions erronĂ©es des causes de l’insomnie,
  • des croyances erronĂ©es Ă  propos de l’utilitĂ© de certains comportements
  • blĂąmer l’insomnie de tous les maux.

Habituellement, le travail cognitif est accompagné des techniques comportementales.

La mise en place de ces thĂ©rapies est tout Ă  fait possible alors que le client est dĂ©jĂ  sous mĂ©dication. Le relais entre l’arrĂȘt des mĂ©dicaments et les thĂ©rapies seules se feront sous supervision et uniquement dĂ©cision du prescripteur.

La prise en charge de l’insomnie par les thĂ©rapies cognitives et comportementales a un taux de succĂšs supĂ©rieur Ă  70%.

 

Bibliographie :

Effets des Ă©crans sur le sommeil des adolescents - rĂ©sultat de l’enquĂȘte du rĂ©seau MorphĂ©e auprĂšs des collĂ©giens et lycĂ©ens franciliens

https://www.ors-idf.org/fileadmin/DataStorageKit/ORS/Etudes/2020/sommeilMorphe/ORS_focus_sommeil_adolescent_ecrans.pdf

 

ThĂšse prĂ©sentĂ©e Ă  l’universitĂ© de Sherbrooke comme exigence partielle du doctorat en psychologie (D.PS.) Par NADINE MOURAD M.A. - Septembre 2015

L'application d'un traitement cognitivo-comportemental de l'insomnie chez les enfants présentant un trouble réactionnel de l'attachement

https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/8800?show=full

 

 

Université De Bordeaux - UFR des Sciences médicales - Année 2019 N°123

ThÚse pour l'obtention du DiplÎme D'Etat De Docteur En Médecine Générale - Louise Heurtaux

Présentée et soutenue publiquement le 12 septembre 2019

Etude de la prise en charge non médicamenteuse de l'insomnie en établissements d'hébergement

pour personnes ùgées dépendantes

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02516557

 

Duy Thai Nguyen. Evaluation de dĂ©terminants influençant le sommeil : effets de l’activitĂ© physique,

et des caractéristiques de population (ùge et handicap). Santé. Université Grenoble Alpes [2020-..],

2021. Français. NNT : 2021GRALS038. tel-03642096

https://theses.hal.science/tel-03642096/

 

Traitement des troubles du sommeil par thérapies cognitivo-comportementales dans la fibromyalgie :

intĂ©rĂȘt sur la douleur et la qualitĂ© de vie

Elodie COUTURIER - Mémoire UE28 - Année scolaire : 2021-2022

RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE - Institut RĂ©gional de Formation aux MĂ©tiers de la RĂ©Ă©ducation et de la RĂ©adaptation

https://kinedoc.org/work/kinedoc/Nantes-2022-COUTURIER-Rhumatologie.pdf

 

Élaboration et Ă©valuation d’un guide de thĂ©rapie cognitivo-comportementale pour le traitement autonome de l’insomnie chronique : Ă©tude “ Read & Sleep ”

Brice-Diego Castiel Submitted on 20 May 2020

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02613619v1

 

Prise en charge de l’insomnie chronique : analyse d’un atelier du sommeil à Nantes

ThĂšse d’exercice / UniversitĂ© de Rennes 1 - FacultĂ© de MĂ©decine

ThĂšse en vue du diplĂŽme d’état de docteur en mĂ©decine

Anne-Claire DUFLOT Ă©pouse LE ROUX

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02145706/document

 

PrĂ©sentĂ©e pour le diplĂŽme d’état de Docteur en MĂ©decine -  Tiphaine MONTALESCOT

Ressentis des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes sur la prise en charge non mĂ©dicamenteuse de l’insomnie chronique

https://medecine-generale.sorbonne-universite.fr/these/ressentis-des-medecins-generalistes-sur-la-prise-en-charge-non-medicamenteuse-de-linsomnie-chronique/

 

ThĂšse pour l’obtention du grade de Docteur en MĂ©decine

Présentée et soutenue publiquement le mercredi 28 octobre 2020 - CARALP Augustin

La pratique des Thérapies Comportementales et Cognitives par les médecins généralistes du

Calvados dans l’insomnie chronique des patients ĂągĂ©s de 18 Ă  65 ans.

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03205189/document

 

Sylvain Dagneaux « Prendre en charge l’insomnie par les TCC »

Benjamin Lubszynski « Bien dormir, ça s’apprend ».

Une liste d’ouvrages sur l’insomnie et abordant pour certains d’entre eux les TCC-I est disponible sur l’espace documentation du site du RĂ©seau MorphĂ©e (56).

 

Faire la lumiÚre sur notre activité nocturne

Modifié le : 08/11/2024 Publié le : 07/08/2017 Temps de lecture : 20 min

https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/

Chronobiologie, Les 24 heures chrono de l’organisme

https://www.inserm.fr/dossier/chronobiologie/