"psychologue, psychotherapeute, TCC, psychopraticienne, psycho-praticienne"
13/01/2025
De manière générale, les animaux sont plus vulnérables au tabagisme passif que les humains. Comment les thérapies cognitives et comportementales aident-elles leurs propriétaires à se sevrer ?
Brigitte Henriquez, professeure en toxicologie à l'École Vétérinaire de Maisons-Alfort, explique pour le Huffington Post, qu'"en ayant une fréquence respiratoire plus élevée que celle de l'homme, l'animal ingurgite encore plus rapidement et en plus grande quantité le gaz toxique de la fumée. » Et il serait probable que les animaux de petits gabarits (oiseaux, chiots, chatons, etc.) y soient encore plus sensibles.
Les animaux sont impactés par le tabagisme selon trois axes :
Pour se sevrer du tabac, la thérapie comportementale et cognitive est très efficace et multiplie par deux les chances de réussite. C'est l'une des seules approches non-médicamenteuses dont l'efficacité est scientifiquement prouvée. En outre, elle peut être combinée à la prise de substituts nicotiniques ou d'une médication d'aide au sevrage sous la supervision d'un professionnel médical. La probabilité de réussite est encore plus élevée lorsque le traitement médicamenteux est associé à une psychothérapie.
Comme dans toutes les prises en charge avec les thérapies cognitives et comportementales, un questionnement va être réalisé avec le client pour connaitre de manière précise le nombre de cigarettes, les prises à quel moment de la journée, à quand remonte la dernière cigarette, quand a été initiée la première cigarette, l'entourage fume-t'il… quelles émotions… Pour une analyse fine, le psycho-praticien peut s'appuyer sur de nombreux questionnaires et échelles relatives à cette addiction. En outre, des questionnaires relatifs à de potentielles comorbidités (dépression par exemple) sont proposés à la personne souhaitant quitter la cigarette.
L'alliance avec la personne en attente de sevrage et le psycho-praticien sera toujours dans l'acceptation totale, bienveillante, sans jugement et avec empathie.
La personne motivée à l'arrêt du tabac va apprendre des stratégies pour faire face à l'envie de fumer et en même temps va recevoir une éducation thérapeutique à cette addiction. Au niveau comportemental, il s'agira alors de gérer les situations à risque, de maintien et de rechute en adoptant des stratégies alternatives. De plus, plusieurs techniques peuvent être proposées : le contrôle du stimulus, la visualisation, la relaxation, la technique de résolution de problème, l'apprentissage de compétences telles que l'affirmation de soi ou la gestion du stress ainsi que des émotions.
Au niveau cognitif, un travail (restructuration cognitive ou méthode des cercles vicieux) va être réalisé en collaboration entre le client et le psycho-praticien pour déterminer les pensées automatiques, les émotions, les cognitions ainsi que les croyances dysfonctionnelles sur le sujet de cette addiction au tabac. Par ailleurs, la prise en charge va mettre en avant les bienfaits de l'arrêt du tabagisme à long terme (qualité de vie, économies d'argent...).
Les propriétaires d'animaux ne sont pas toujours conscients du tabagisme passif des animaux même si de nombreux maîtres ont une relation affective forte avec eux.
Si vous ne souhaitez pas ou ne parvenez pas à vous sevrer du tabac, prenez des précautions telles que :
Bibliographie :
https://cnct.fr/ressource/actualites/tabagisme-passif-danger-animaux/
https://www.spa-lyon.org/tabagisme-passif-vos-animaux-en-sont-aussi-victimes/
Anne Staub. Tabagisme passif et animaux de compagnie : bilan des connaissances actuelles. Médecine
vétérinaire et santé animale. 2009. dumas-04557353
P. Guichenez, M. Underner, J. Perriot, Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) dans le sevrage tabagique : quels outils pour le pneumologue ?, Revue des Maladies Respiratoires, Volume 36, Issue 5, 2019, Pages 600-609, ISSN 0761-8425, https://doi.org/10.1016/j.rmr.2019.04.001.
(https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/...)